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De belles musiques du XXe siècle

Jean-François Cavin
La Nation n° 2016 17 avril 2015

Le mois dernier, il nous a été donné d’entendre trois œuvres religieuses majeures pour chœur, solistes et orchestre, qui ont été une découverte pour beaucoup d’auditeurs.

Le Te Deum d’Aloÿs Fornerod a été conduit avec élan et noblesse par Pascal Mayer, à la tête de ses choristes et d’instrumentistes fribourgeois, avec le concours d’excellents solistes; il finissait splendidement dans la lumière du glorieux amen. Le Chœur symphonique de Vevey, quant à lui, a eu l’audace de présenter un programme d’une entière originalité, avec le Stabat Mater du Polonais Karol Szymanovski et le Requiem aeternam de l’Anglais John Rutter; exécution admirable, avec le Sinfonietta et d’excellents solistes aussi sous la direction de Luc Baghdassarian.

Ces trois œuvres ont chacune leur style et correspondent à des moments distincts de la liturgie. Mais les trois, composées en plein XXe siècle, offrent de belles lignes mélodiques et des instants de grande plénitude harmonique, même si tout n’est pas consonnant, et loin de là! Car ces musiques sont bien de leur temps. Toutefois, à l’écoute, on n’est nullement dérouté ou agressé; nous voilà bien éloignés, heureusement, du monde stérile de la dodécaphonie. Ces compositeurs rattachent plutôt leur langage aux modes anciens ou aux procédés de la polytonalité.

Leur beauté vérifie l’affirmation d’Ernest Ansermet selon qui la musique occidentale, certes lasse du chromatisme post-romantique, était loin en 1920 d’avoir épuisé toutes les riches potentialités de la polytonalité et des rythmes nouveaux.

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