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On nous écrit: La Suisse du XVIIIe siècle

Michel HortOn nous écrit
La Nation n° 2021 26 juin 2015

J’ai lu avec intérêt l’article «Comprendre la Suisse du XVIIIe siècle», paru dans La Nation n° 2020 du 12 juin. Il y a là une bonne occasion de rafraîchir ses connaissances historiques.

L’article se présente comme une recension d’un ouvrage paru en 1714 sous le titre Account of Switzerland et dont l’auteur est un certain Abraham Stanyan, qualifié d’«agent politique anglais». Il a résidé en Suisse de 1705 à 1714.

La période couverte par le livre ne comprend donc pas le XVIIIe siècle en entier, mais seulement les années 1705–1714. Or, en 1712, la Seconde guerre de Villmergen opposa les cantons protestants de Zurich et Berne aux cantons catholiques de Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwald et Zoug. Chaque camp avait des alliés: Genève et Neuchâtel (pas encore cantons suisses) du côté protestant et, du côté catholique, le Valais et la Principauté abbatiale de Saint-Gall (pas encore cantons suisses eux non plus). Cette guerre a laissé des traces pendant longtemps. Zurich, qui s’était emparé de biens culturels de l’Abbaye de Saint-Gall, en refusait la restitution. Ce n’est qu’en 2006 que Pascal Couchepin trouva un compromis.

L’étude de cette guerre attire aussi l’attention sur la notion de «pays sujet». Dans les années évoquées par Stanyan, la Suisse n’était pas composée comme aujourd’hui uniquement de cantons souverains. Il y avait aussi des pays sujets. Les Vaudois en sont une illustration. De 1536 à 1798, leur (futur) canton était sujet de Berne et, pour une petite partie, de Fribourg. De nombreuses autres entités territoriales connaissaient un statut semblable: le (futur) canton d’Argovie, la Vallée de la Levantine au Tessin, etc. C’est la Médiation de Bonaparte qui, au début du XIXe siècle, mit les pays sujets sur pied d’égalité avec les anciens cantons souverains.

 

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