C’était mieux avant?
Il n’y a quasi plus d’institutions, plus de rituels. 65 % des enfants naissent hors mariage. Le mariage lui-même ne vaut plus rien. Le baccalauréat non plus. Il n’y a plus de service militaire. Le télétravail désocialise. On n’a plus besoin d’aller au restaurant parce qu’il suffit de se faire livrer des plats. Il n’y pas besoin d’aller au cinéma puisque vous êtes abonné à Netflix. Il n’y a plus de colonies de vacances brassant des univers sociologiques variés. Voilà ce qui me préoccupe le plus : il n’y a plus de lieu de fraternisation, de mixité. Le seul endroit où vous retrouvez de la mixité sociale, où un bourgeois peut croiser un livreur, ce sont les stages de récupération des points du permis de conduire.
Quel Français, réactionnaire fieffé, est-il l’auteur de ces lignes parues dans Valeurs actuelles du 11 janvier 2024? Quel conservateur obtus? Quel passéiste indécrottable?
Zemmour! Villiers! Bardella! Marine Le Pen!
Vous n’y êtes pas. Il s’agit du juvénile ex-Premier ministre de M. Macron, Gabriel Attal, célibataire, homosexuel discret, libéral progressiste, un peu socialiste, un peu macroniste.
Plus pour longtemps?
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Collégialité, unité, souveraineté – Editorial, Félicien Monnier
- Fiscalité vaudoise: il faut dépasser l’anecdote! – Jean-Hugues Busslinger
- Nostalgie du brouillard – Raphaël Franzi
- Deux poids, deux mesures – Benoît de Mestral
- Le référendum des paroisses – Olivier Delacrétaz
- A propos du système de santé suisse – Claire-Marie Schertz
- La foi en l’humanité, une chimère – Jacques Perrin
- Embrouille au café – Jacques Perrin
- L’art de faire semblant de ne rien dire – Le Coin du Ronchon