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Embrouille au café

Jacques Perrin
La Nation n° 2263 4 octobre 2024

Les travaux sur la place de la Riponne mettent les toxicomanes dans l’embarras. Où trouveront-ils un refuge lorsque sera démonté le string sous lequel les marginaux se réunissent? Ils se répandent déjà aux abords des terrasses de bistrot.

Un samedi matin, nous prenons un café à l’intérieur d’un établissement bien connu. Un toxicomane dérange les occupants de la terrasse. Une serveuse, latine d’apparence et grande de taille, à l’énergie débordante, chasse les importuns à grands cris. Elle précise à un toxicomane qu’elle se moque de ses demandes, qu’elle n’en a rien à foutre, qu’elle s’en bat les c… Eh oui! A notre époque, une sommelière on ne peut plus féminine use d’un langage viriliste.

A l’intérieur, les clients, personnes d’âge mûr en majorité, s’émerveillent de l’aplomb de la jeune femme et applaudissent. Un Vaudois aux cheveux blancs, avec accent de sorte, lance à sa vis-à-vis: Tu comprends maintenant, Claudine, pourquoi l’extrême-droite monte dans toute l’Europe ? A cause des toxicos et des bandes de dealers ! C’est comme ça qu’on fabrique un Hitler !

Ce langage n’est pas celui que nous utiliserions, mais il témoigne, comme le courrier des lecteurs de 24 heures du 23 septembre, de l’exaspération que suscitent, à Lausanne, Yverdon et Vevey, les agissements des dealers et des toxicomanes.

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