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Ah! l’Europe unie!

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1929 2 décembre 2011
Les medias se font chaque jour l’écho des soubresauts de la zone euro. Quel est son avenir? Quoi qu’il en soit, ce texte de M. Arnaud Leparmentier paru le 25 novembre dans le journal français Le Monde («La crainte de l’Europe allemande resurgit chez les dirigeants français») mérite réflexion:

C’est le destin de l’Europe qui se joue. «Nous nous en sortirons ensemble ou nous périrons ensemble chacun de notre côté», a déclaré Nicolas Sarkozy, mercredi 23 novembre, devant les maires de France réunis à l’Elysée. Le président de la République n’a pas été jusqu’au bout de sa pensée: l’avenir du Vieux Continent est entre les mains de l’Allemagne, et d’elle seule.

En recevant ce jeudi à Strasbourg la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président du conseil italien, Mario Monti, M. Sarkozy fera mine de faire jeu égal avec l’Allemagne et cherchera à montrer que les trois principales économies de la zone euro font bloc face au marché. Il va prendre l’initiative, en prononçant, jeudi 1er décembre, un grand discours sur l’Europe.

En réalité, les Européens scrutent avec angoisse la chancelière, ou plus précisément la nébuleuse du pouvoir en Allemagne, faite de subtils équilibres entre le gouvernement Merkel, le Bundestag, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe et la Bundesbank. De leur compromis viendra la décision, ou non, d’autoriser la Banque centrale européenne (BCE) à financer durablement les Etats attaqués par les marchés. De cette décision dépendra la survie de l’Italie et de l’euro. «Les Allemands dominent tout. On attend leurs décisions sans avoir de prise sur les événements» s’afflige un poids lourd du gouvernement français. […]

La crainte de l’URSS, autrefois ciment de la construction européenne, a disparu. Pour fédérer les Etats et les peuples, il faut donc un puissant moteur interne qui ne peut être que l’Allemagne, alors que «la perfide Albion» se tient prudemment à l’écart de la zone euro. Etrange retournement de situation depuis 1945. On espère que les Sages, qui à Berne sont censés nous gouverner, sauront lever le nez des préoccupations électorales du 14 décembre pour repenser leur politique face à l’Europe.

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