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BHL préfère la guerre

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1988 7 mars 2014

On sait que Bernard-Henri Lévy voulait que la France se retire des jeux de Sotchi pour protester contre la politique russe en Ukraine. Il se fait ramasser proprement par M. Jean-François Kahn dans L’Hebdo du 27 février («les skieurs sont-ils les ennemis de l’Ukraine?»):

[…] Quand BHL, qui exige une intervention militaire tous les trois mois, nous a-t-il entraînés dans sa dernière aventure? C’était en Libye. Il y a peu de gens aujourd’hui pour nier que cette équipée s’est soldée par une catastrophe. Pas seulement pour les Libyens en proie au chaos et à la guerre des milices. C’est tout le Sahel, Mali en tête, qui s’est embrasé. Et Al-Qaïda n’a eu qu’à piocher dans le stock d’armes qui lui était généreusement offert.

Qui en convient? Qui? Pas Bernard- Henri Lévy. BHL ne se trompe jamais. Absolument jamais. Ses ex-amis libyens multiplient aujourd’hui les exactions, les meurtres, les tentatives de coup d’Etat. Mais lui n’a pas un mot pour condamner leurs agissements. Il préfère passer à autre chose. Hier, c’est en Syrie qu’il voulait absolument qu’on intervienne militairement. Heureusement, seul le pauvre Hollande était prêt à le suivre. Obama et Cameron l’ont abandonné en rase campagne. Maintenant que les médias commencent – enfin! – à nous dire la vérité sur la situation dans ce pays où s’affrontent deux crapuleries, et que l’on assiste effaré à la replongée de l’Irak dans l’horreur, imagine-t-on les explosions en chaîne qu’aurait provoquées une aventure syrienne? On s’étonne que BHL ne préconise pas d’urgence une intervention au Caucase, au Xinjiang, en Thaïlande ou au Nigeria. Que risque-t-il? De toute façon, il dispose de tellement d’agents dans tous les médias que, de sa part, n’importe quel pet de travers fait un titre. Plus il se trompe, plus on le sollicite. Pas pour une autocritique. Jamais. Mais pour préconiser une petite guerre de plus. Comme ça en passant. […]

BHL sait exactement et toujours qui sont les bons et qui sont les méchants.

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