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Le difficile passage à l’âge adulte

Cédric Cossy
La Nation n° 2008 26 décembre 2014

Par voie d’initiative parlementaire, le conseiller national PS Stéphane Rossini a demandé une nouvelle répartition des tranches d’âges pour les catégories d’assurés à la LAMal, notamment en augmentant de 18 à 20 ans l’âge supérieur de la catégorie enfants et adolescents. Il a été suivi en novembre par la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique, ce qui signifie que les jeunes adultes pourraient bientôt bénéficier d’une baisse des primes de l’assurance maladie.

Il est piquant de rappeler que la gauche avait fermement soutenu l’abaissement de la majorité à 18 ans. Or, à cet âge, on est encore sur les bancs d’une école de maturité ou, au mieux, au milieu d’un apprentissage, soit encore bien loin de l’autonomie de l’adulte. Nous nous souvenons d’une connaissance au vécu familial perturbé et placée en foyer d’accueil: âgée de 18 ans et demi lors du vote sur l’abaissement de l’âge de la majorité, elle fut mise à la rue du jour au lendemain, apprenant brutalement ce qu’impliquait la vie d’adulte. Elle aurait volontiers prolongé l’insouciance de l’enfance…

Nous pouvons donc très bien suivre le raisonnement de M. Rossini, qui considère les jeunes de 18 à 20 ans comme des adolescents non autonomes. Nous lui demandons par contre un peu de cohérence en appliquant ce raisonnement autant à la LAMal qu’au droit de vote. Il y a une malhonnêteté électoraliste à considérer d’une part les jeunes de cet âge comme des citoyens politiquement matures et d’autre part à les choyer et les soutenir comme des ados boutonneux et dépendants.

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