Proverbiale efficacité
La période que nous vivons a somme toute quelques points positifs. Il y a notamment moins d’émissions de CO2, moins de monde dans les magasins (à la fois) et même la Terre tremble moins fort sous le pas de nos machines et de nos activités1.
Un autre aspect positif de l’actualité est de nous donner à voir le tant attendu spectacle de la fermeture, quoique relative, des frontières fédérales. Même l’armée participe à la garde des marches du pays!
Nous sommes aussi témoins privilégiés d’un déploiement majeur, qu’on n’attendait plus, des forces de police et de sécurité privée sur les territoires cantonaux. Rarement on aura vu autant de fermeté, de contrôles et de patrouilles de la part de nos autorités.
Certes, le confinement implique un tel ralentissement de l’activité humaine que le trafic automobile et le taux de criminalité n’ont jamais été aussi bas, toutes proportions gardées, ce qui laisse plus de marge de manœuvre aux forces de l’ordre pour sillonner le pays.
Et à propos de proportionnalité, on ne peut quand même pas s’empêcher de se rappeler ce proverbe qui dit que «là où il y a une volonté, il y a un chemin»2. Et de se demander pourquoi, en temps normal, on n’assiste pas à autant de zèle de la part des autorités. Assurément, les tragédies des meurtres, des viols et des cambriolages, liés entre autres à la criminalité transfrontalière et aux zones de non-droit qui existent dans nos villes, devraient peser autant dans la balance politique qu’une pandémie qu’on espère passagère…
S’il ne faut pas sous-estimer le danger que pose le coronavirus, on attend, à la fin de cette période difficile, une réflexion de l’autorité publique sur ses moyens et sa politique de lutte contre la criminalité. Car peut-être que finalement, au-delà des acquis européens, des impératifs humanitaire ou économique et de la tolérance principielle, «quand on veut, on peut».
Notes:
1 A en croire cette information du Matin et de l’Observatoire royal de Belgique que partageait récemment M. Jean-François Mayer: https://www.lematin.ch/sante/sciences/cause-coronavirus-terre-tremble/story/26894348
2 Cette phrase est paraît-il une citation de Lénine ou de Churchill, entre autres.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Un bouquet de souverainetés – Editorial, Olivier Delacrétaz
- La presse qui ne mourra pas – Félicien Monnier
- Énigme villageoise – C.
- Anthologies – Daniel Laufer
- Le but de notre carrière… – Jean-Michel Henny
- Lu dans la presse – Revue de presse, Rédaction
- Le droit effectif d’être entendu – Jean-François Cavin
- Droit naturel et positivisme juridique – Denis Ramelet
- La transsexualité imposée aux plus jeunes – Jean-François Pasche
- Référendum et traités internationaux – Antoine Rochat
- La «grippe espagnole» et l’œuf de Colomb – Jean-Philippe Chenaux
- Occident express 56 – David Laufer
- Les mouroirs flottants – Bertil Galland
- Occident express 57 – David Laufer
- L’affaire des drapeaux tibétains – Félicien Monnier
- Crise sanitaire: l’Union européenne s’en lave-t-elle les mains? – Lionel Hort
- Lu dans la presse – Rédaction
- La petite Antigone et le philosophe – Jacques Perrin
- Oui… non… ne sait pas… – Olivier Delacrétaz
- L’animal est la mesure de toute chose – Le Coin du Ronchon