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Gastrosuisse et la TVA

Jean-François Cavin
La Nation n° 1999 bis 22 août 2014

L’association des cafetiers-restaurateurs Gastrosuisse a fait aboutir une initiative sur laquelle nous voterons en septembre, visant à corriger ce qu’elle considère comme une distorsion de concurrence due à la TVA. Cet impôt est perçu au taux normal de 8% sur les repas pris au restaurant, mais seulement au taux réduit de 2,5% sur les repas, même cuisinés, achetés à l’emporter. Cette récrimination n’est pas sans fondement vu l’évolution des habitudes alimentaires: le sandwich ou le kebab sur le pouce à midi, la pizza en carton calori-conservateur le soir.

Lors de l’introduction de la TVA, on nous l’a vendue comme un impôt simple et concurrentiellement neutre du fait de sa généralité. Mais on a fixé des taux différenciés pour faire social, l’alimentation en magasin n’étant que faiblement taxée: adieu simplicité, adieu neutralité!

Nous restons favorables à une TVA à taux unique et modéré, avec des exemptions limitées à la formation, à la santé, au logement et aux assurances sociales, le rendement forcément élevé de cette contribution devant permettre d’abroger l’impôt fédéral direct. L’initiative de Gastrosuisse ne va pas jusque là, mais le statu quo encore moins; l’initiative a au moins le mérite de faire bouger les lignes.

Mme Widmer-Schlumpf indique que l’initiative entraînerait des pertes de quelque 700 millions si la restauration était taxée à 2,5%; il faudrait donc relever le taux réduit de 1% environ, mesure prétendument anti-sociale. Mais quand on se rappelle que l’alimentation pèse moins de 10% dans le budget des ménages, la mesure évoquée augmenterait leurs dépenses d’à peine un pour mille.

Que voter? On peut hésiter. Optons pour un petit oui, car les pintiers sont plus sympathiques que la ministre des finances.

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