Conférence des gouvernements cantonaux: comme une sorte de Diète
Le site internet de la Conférence des gouvernements cantonaux affiche une photographie intéressante (https://kdk.ch/fr/qui-sommes-nous/assemblee-pleniere ). Elle représente l’Assemblée plénière de la CDC. Dans une grande salle avec parquet clair, moulures et hauts plafonds, derrière un petit fanion aux couleurs de leur canton, sont assis des délégués de chacun des cantons suisses, à raison d’un par canton. Il s’agit de conseillers d’Etat. Qu’il soit zurichois ou nidwaldien, chacun dispose d’une seule voix.
Cette institution, aussi intéressantes que soient ses prises de position et charmant le modeste décorum de ses rencontres, est une anomalie.
L’émanation des Cantons est la Confédération. Organisés en assemblée, leurs représentants constituent le Conseil des Etats. En septembre dernier, Madame Luisier avait dénoncé dans 24 heures le fait que l’inefficacité du Conseil des Etats pour veiller aux intérêts cantonaux, son emprisonnement dans des logiques partisanes, avait progressivement incité le Canton à s’impliquer dans les structures intercantonales.
Nous la rejoignons sur ce point et considérons que cette dissonance cognitive – terme très à la mode pour dénoncer une distorsion entre le discours et la réalité – doit prendre fin. Cela ne pourra passer que par une réforme du mode de désignation au Conseil des Etats.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Double majorité pour les bilatérales III – Editorial, Félicien Monnier
- O fortunatos agricolas! – Frédéric Monnier
- L’automation, l’emploi, l’efficience – Jean-François Cavin
- Généraliser l’imposition à la source: une idée néfaste – Jean-Hugues Busslinger
- Sur les chemins noirs – Olivier Delacrétaz
- Souveraineté à la carte – Benoît de Mestral
- Miettes freudiennes – Jacques Perrin
- Occident express 120 – David Laufer
- Moins de fripons, plus d’écussons – Le Coin du Ronchon