Où sont les ringards?

Dans Le Jura Libre du 4 juillet («Ringards, mes frères…») M. Alain Charpillod s’en prend à tous les idéologues de l’Europe Unie ou du gouvernement de l’ONU qui n’ont que mépris pour les souverainetés cantonales et l’organisation fédérale de la Suisse:

[…] On entend partout braire que «l’heure est aux grands ensembles», qu’il faut des règles uniques partout. Après quoi les mêmes braient pour la «biodiversité», contre la «mondialisation», quand ce n’est pas contre la «pensée unique», rengaine qu’ils entonnent tous en chœur.

Or, il se trouve que nous aimons le fédéralisme suisse. Nous sommes heureux que les institutions soient à l’échelle humaine, que le citoyen connaisse ceux qui le représentent, qu’il puisse se défendre avec une chance d’être entendu, sans être livré pieds et poings liés aux méfaits de pouvoirs lointains et anonymes. Aux yeux des péteux qui se disent «citoyens du monde», nous sommes ringards.

[…] Nous ne prétendons pas régler les problèmes de la Syrie, des baleines bleues, du réchauffement climatique ou des finances grecques. Mais nous voulons nous occuper de ce qui nous regarde, des affaires de notre peuple, du terreau laissé à nos enfants.

Bref, petits snobinards obnubilés par vos postures, qui sont autant d’impostures, qui dédaignez le nid dont vous êtes sortis, sachez que votre mépris est méprisable.

Et que les ringards vous saluent bien.

Nous ne pouvons que nous joindre aux salutations de M. Charpillod.