Naïveté fédérale
Les chantres du «printemps arabe» doivent être plutôt embêtés par tout ce qui se passe en Égypte. La démocratie électorale aboutit à la guerre civile que seule l’armée tente d’éviter. A ce sujet nous avons lu dans la rubrique «Les faits du jour» (La Liberté du 5 juillet) une dépêche d’agence avec pour sous-titre: «Embarras à l’étranger»:
La mise à l’écart d’un président démocratiquement élu par l’armée, qui a aussi suspendu la Constitution, a créé un certain embarras à l’étranger et suscité des réactions contrastées. Si toutes les capitales ont évité de parler de «coup d’État», la plupart d’entre elles ont appelé au retour rapide à la démocratie. La Suisse va continuer à accompagner les changements démocratiques en Égypte. Elle a prévu de débloquer 30 millions de francs par an à cette fin jusqu’en 2016, a fait savoir le DFAE.
A qui va-t-on verser ces millions? Aux «Frères musulmans»? A leurs adversaires? A l’armée égyptienne dont l’intervention évitera peut-être la guerre civile? La Confédération n’a pas assez d’argent pour assurer une défense convenable de notre pays. Mais elle trouve des millions pour des dépenses aléatoires, comme si la démocratie électorale en Égypte pouvait, par un coup de baguette magique, rétablir la paix intérieure.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- D’un ordre à l’autre – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Au sujet de la dispute de Lausanne – Ernest Jomini
- La montée des extrêmes – Daniel Laufer
- Suivez le guide - Au Portail peint avec des Rwandais – Ernest Jomini
- Amadou – Jean-Blaise Rochat
- Cacahuètes et muselière – Cédric Cossy
- Beaux paysages – Jean-François Cavin
- L’Etivaz au Tribunal fédéral – Jean-Michel Henny
- Où sont les ringards? – Revue de presse, Ernest Jomini
- Tendez la main à votre prochain – Le Coin du Ronchon