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Cassis-de-Dijon: le fiasco!

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1990 4 avril 2014

Le Nouvelliste du 20 mars consacre une page entière au «fiasco alimentaire et économique» qu’a entraîné l’adoption du principe dit du «Cassis-de-Dijon». M. Roland Puippe écrit:

[…] L’application du Cassis-de-Dijon aux denrées alimentaires depuis juin 2010 n’a pas permis de réaliser la promesse d’économie de 2 milliards de francs au profit des consommateurs. Au contraire elle engendre un coût d’un million de francs pour les contribuables par la création de six nouveaux postes au sein de l’administration fédérale, entraîne une baisse des standards de qualité suisse et constitue une tromperie du consommateur. […]

Le conseiller national Jacques Bourgeois, directeur de l’union suisse des paysans, demande maintenant que les denrées alimentaires soient «exclues du champ d’application du Cassis-de-Dijon»:

[…] Pour que nos entreprises actives sur le marché intérieur ne soient pas discriminées, elles peuvent, si un produit est autorisé, produire selon les mêmes normes que le pays de provenance du produit. Par cet automatisme, on torpille nos prescriptions de qualité à l’exemple du fromage qui peut être renforcé avec de l’amidon ou de la crème […]

A la question de savoir si les consommateurs ont vu la couleur des deux milliards de francs d’économie par année sur les produits importés, Mme Aline Clerc, de la Fédération romande des consommateurs, répond:

[…] Il est hautement probable que les deux milliards d’économies avancées lors des débats ne pourront jamais être réalisées et qu’ils resteront des promesses creuses. […]

Même le président du PDC suisse Christophe Darbellay, fervent supporter de sa conseillère fédérale Doris Leuthard, parle «d’échec cuisant»:

[…] Le résultat: néant! On voit que seulement 130 produits alimentaires, souvent marginaux, sont concernés. Si c’est pour avoir du jambon gorgé d’eau et du sirop sans fruit, ce n’est pas la peine! Il est temps de tirer un trait. […]

Il est inquiétant que tous ces notables se soient trompés et que, mauvaise fée, Doris Leuthard les ait menés par le bout du nez. Mais il n’est pas d’usage en suisse de réclamer la démission des membres du Conseil fédéral qui se sont fourvoyés.

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