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Le retour du pornographe fédéral

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1994 30 mai 2014

Coucou, le revoilà! Quelques années après une campagne contre la propagation du virus du sida qui ressemblait plutôt à une promotion de l’homosexualité, le pornographe fédéral remet ça.

Sous prétexte de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) couvre les murs d’affiches dignes des meilleurs magazines et sites internet scabreux.

Dans son article publié par 24 heures du 23 mai, Judith Mayencourt, chef de la rubrique Suisse, s’insurge:

[…] Il y a une semaine, la brigade des mœurs du canton de Fribourg interpellait (au Cycle d’orientation de La Tour-de-Trême, réd.) une dizaine d’élèves, de 13 à 14 ans, pour détention et diffusion d’images pornographiques via leurs téléphones portables. De la pornographie dure puisée sur internet – zoophilie et scatologie – mais aussi des images maison: sextapes entre ados, photos aguicheuses de gamines à peine pubères. Via les réseaux sociaux, une centaine d’élèves du CO auraient visionné cet incroyable cocktail pornographique. L’affaire s’est sue, évidemment, d’où l’intervention de la police et de la justice.

[…] En Suisse, on montre du doigt les parents trop permissifs, tandis que les fournisseurs d’accès internet plaident leur incapacité à interdire la diffusion des images. Ils n’en ont d’ailleurs aucune obligation légale, et cela n’est pas près de changer.

Aux Etats-Unis, les experts ont haussé le ton et parlent désormais d’une crise de santé publique, la pornographie ayant des effets désastreux sur la vie et la santé sexuelle des jeunes.

Et s’ils avaient raison? Il est temps d’ouvrir le débat en Suisse. Et l’Office fédéral de la santé publique qui croit se donner un nouveau genre en placardant les ébats sans tabous de jeunes top models devrait se poser quelques questions… de santé publique. N’en déplaise aux créateurs du joli slogan «Love life», la pornographie n’a pas grand-chose à voir avec la vie. Et ne fait plus vibrer que des publicitaires en mal d’imagination.

Et le commandement de l’OFSP «Ne regrette rien!» a tout pour prévenir la répétition de faits divers navrants comme celui de La Tour-de-Trême.

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