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Les Pies contre Descartes

Daniel Laufer
La Nation n° 1995 13 juin 2014

(petit supplément au Discours à Mme de la Sablière, de Jean de La Fontaine)

 

Nous sommes en avril; deux bouleaux gris et blancs

Offrent leur cime au vent

Comme à nos constructeurs, battant de leurs rémiges,

Ignorant le vertige,

Qui montent les matériaux, poutres et ciment,

Pour leur appartement.

Le vaste nid prend forme, étant l’œuvre des pies,

Et qui loin d’un vœu pie,

Est un savant ouvrage où se mêlent les traits

D’un sens presque parfait

De l’emploi de petites branches que l’on tresse,

Mais avec quelle adresse!

Voici qu’au mois de mai l’ouvrage est terminé.

Madame va couver.

C’est alors que les vents, c’est alors que la bise

Tentent leur entreprise:

Le nid va-t-il céder au souffle violent?

A la pluie et aux vents?

Mais non, n’ayez point peur. Vite la gent pieuse,

En grande bâtisseuse,

Vole en tous sens, descend et monte, et reconstruit

Son nid.

 

«Qu’on m’aille soutenir après un tel récit

Que les bêtes n’ont pas d’esprit.»

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