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† Le Pasteur Georges Besse

Jean-Pierre Tuscher
La Nation n° 2167 29 janvier 2021

Lundi 11 janvier, le pasteur Georges Besse, hospitalisé depuis quelques jours, quittait ce monde en présence de son épouse et de ses deux fils qui chantaient ses cantiques préférés.

Né en 1935, Georges Besse a passé son enfance à Grandson où son père tenait la classe de primaire supérieure. Dix-huit ans plus tard, bachot latin-grec en poche, il débarque à la Faculté universitaire de théologie de Lausanne, bien décidé à devenir pasteur. Il y passe trois ans, complétés par une année à l’Université de Strasbourg où il s’émerveille de la vie culturelle de cette cité et de la vitalité des Eglises: catholiques, luthériens et réformés qui publient des ouvrages passionnants pour un jeune étudiant avide de savoir et de comprendre. Mais ce que Georges Besse a en vue, c’est le ministère pastoral, car il est un homme de foi et il aime son Eglise. Licencié en théologie en 1957, il est consacré pasteur l’année suivante après un stage en paroisse, non sans avoir suivi avec intérêt la retraite organisée par Eglise et Liturgie pour les candidats au saint ministère. Ces jeunes gens passent alors quelques jours, logés chez l’habitant, dans la paroisse d’Oron-la-Ville desservie par le pasteur François Forel. Durant tout son ministère, Georges Besse restera proche du mouvement Eglise et Liturgie.

Peu après sa consécration pastorale, Georges Besse épousa Marianne Piguet, jeune institutrice domiciliée à Clarmont. Elle faisait partie de la quinzaine de jeunes gens et jeunes filles du Centre de formation de Denezy que l’aumônier cantonal de la jeunesse Philippe Zeissig avait mis en route. Marianne était la fille de Robert Piguet, maître de chant et de musique chorale à l’Ecole Normale de Lausanne. Bonne musicienne, elle était pianiste et organiste. D’un esprit enjoué, toujours prête à rendre service, connaissant bien l’Eglise vaudoise, elle avait toutes les qualités pour être une excellente femme de pasteur.

Tout au long de son ministère dans les paroisses de Longirod, de Lutry puis des Ormonts-Dessus, Georges Besse a continué de se cultiver dans sa quête théologique et de s’intéresser à l’histoire de l’Eglise et à celle de son pays. Mais sa préoccupation première était l’étude attentive de l’Ecriture sainte. Il la lisait avec intelligence et avec une grande humilité, car il était convaincu qu’elle est divinement inspirée. Il a toujours su en tirer la substantifique moelle pour la transmettre à ceux dont il avait la charge. Et il le faisait en termes simples, mais chargés de sens.

Il a aussi beaucoup visité ses paroissiens pour lesquels il éprouvait le plus grand respect, quels qu’ils soient. Il les écoutait avec beaucoup d’empathie pour pouvoir adopter le geste ou la parole qui pourrait être reçue. Il priait avec eux et il les portait dans son intercession personnelle, car il croyait à la force de la prière.

Lorsque le Camp de Valeyres prit ses quartiers à Vers-l'Eglise, le pasteur Besse, qui lisait La Nation depuis son passage à l’Université, vint volontiers au Camp pour une ou deux soirées. Et comme son épouse possédait un piano, le premier samedi de Valeyres, M. et Mme Besse accueillaient tous les campeurs après le repas de midi pour le récital haut en couleurs préparé par notre ami Alexandre Pahud. Ceux qui ont vécu ces rencontres ne sont pas près de les oublier.

Nous assurons Madame Besse et ses deux fils, François et Daniel, de toute notre reconnaissance et de notre très vive sympathie.

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