Plaidoyer pour le viricide
La mode s'instaure de parler de féminicide lorsque la victime d'un meurtre est une femme. Même la police cantonale s'y est mise. Nous n'avons rien contre cette innovation si l'on tient à souligner le sexe de la défunte. Le mot est correctement composé, sur le modèle de l'infanticide. Mais au nom de l'égalité, nous exigeons qu'on parle désormais, tout aussi souvent, du viricide.
Or ce vocable n'entre pas dans l'usage. Serait-ce que le néologisme, dans sa version féminine, résulte d'une incompréhension du terme d'homicide? Que des féministes y voient encore une marque de l'oubli dans lequel est placé leur genre? Bien sûr, chacun n'a pas étudié le latin et l'acception générale du mot homo désignant l'être humain n'est pas connue de toutes et tous. On peut donc craindre que le mélange de l'idéologie et de l'inculture nous fasse bientôt descendre de la femina sapiens, que deux dames portant le même nom soient des gynonymes et que l'os de l'épaule, chez le beau sexe, devienne le féminiplate.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Entre croissance et décroissance – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Essai non définitif sur l’esprit de poésie – Daniel Laufer
- Locavores – Jean-Pierre Sueur
- Les «Savoies en Pays de Vaud»: Lausanne dans les mutations du XIIIe siècle – Edouard Hediger
- Atlas – Simon Laufer
- Le terrorisme ne justifie pas de centralisation – Félicien Monnier
- Occident express 80 – David Laufer
- La gauche raisonnable… et l'autre – Jean-François Cavin
- CO2: une loi étatiste et trompeuse – Lionel Hort
- Un atlas historique de la Suisse – Yves Gerhard
- Coupable égale barbouillable – Le Coin du Ronchon