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Un crétin

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1932 13 janvier 2012
Dans l’affaire Hildebrand, plutôt que de faire, à l’instar de beaucoup de ses confrères, le procès de Blocher, Ariane Dayer relève avec clairvoyance, dans son éditorial du Matin Dimanche du 8 janvier:

[…] Jamais une figure suisse ne se sera autant dévoilée que Philipp Hildebrand, le président (de la Direction générale, réd.) de la Banque nationale. […] Le choix de la mise à nu était indispensable pour espérer passer plus loin. Le problème, c’est la hâte démontrée depuis. Troublant de voir à quel point tous les camps politiques sont d’accord de fermer les yeux sur ce que chacun reconnaît comme une «faute morale». Si l’affaire n’avait pas été rendue publique par l’UDC, assisterait-on à une telle unanimité? Pas sûr.

[…] Il serait angélique de voir dans l’empressement des partis à enterrer la polémique le seul souci de la stabilité financière du pays. Ils protègent aujourd’hui pour mieux surveiller demain. On sent déjà les socialistes, par exemple, songer à échanger leur sang-froid contre une politique monétaire plus proche de leurs désirs. En quelques jours, la BNS a perdu un peu plus de son autonomie. L’affaire Hildebrand n’est pas finie.

Porté par ses compétences et son pouvoir, le banquier n’a pas écouté son bon sens et a agi comme un crétin, à tout le moins. Pour le malheur du pays.

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