Quand les politiciens ne font pas de politique

Le journaliste Jean-Marc Theytaz, écrivant dans Le Nouvelliste du 28 janvier sous le titre: «…stratégie politique», semble avoir fait une découverte:

[…] Les campagnes pour les élections commencent maintenant presque quatre ans avant la date du vote, soit depuis que la nouvelle équipe a été nommée. A peine les nouveaux élus sont-ils au travail que les supputations, les hypothèses, même les propositions pour les élections suivantes sont déjà le sujet de toutes les conversations ou du moins, des amateurs de stratégie politique. Et là il faut savoir faire parler son sens de l’esquive, du faux-semblant, de la rumeur, avec doigté, finesse et même délicatesse. A ce jeu on trouve de nombreux participants. Ainsi pour les élections de 2017, déjà plusieurs noms circulent pour le Conseil d’Etat, et il faudra voir comment l’affaire Giroud sera résolue… Les paramètres sont ainsi nombreux, diversifiés, parfois erronés, les critères aléatoires souvent, et pourtant la machine à faire des suppositions marche à plein régime. C’est que la partie est ouverte et les élections au Conseil national de 2015 seront également très serrées, vu que le Valais a droit à un nouveau siège… Mais à force d’édifier des plans plus qu’aléatoires, les politiciens n’oublient-ils pas de faire leur job au quotidien, une tâche qui exige présence et engagement, la question peut se poser.

Ces constatations ne sont pas valables pour le Valais seulement. Nous savons depuis fort longtemps que les politiciens des partis pensent toujours et avant tout aux prochaines élections, même quand ils traitent d’autres objets politiques. C’est la conséquence normale du régime de la démocratie électorale. C’est pourquoi nous avons beaucoup de politiciens, mais très peu de politiques.