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Le langage idéaliste

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1986 7 février 2014

Dans sa rubrique «Point final: Les maux sous les mots» (L’Hebdo du 30 janvier), M. Philippe Le Bé s’en prend à notre langage actuel:

Voir la vérité en face. C’est parfois douloureux. Trop douloureux. Alors, les mots sont là pour l’édulcorer, la cacher ou la travestir. En économie, la jolie formule du plan social a remplacé les vilains mots de licenciements collectifs.

[…]

Dans la vie quotidienne, la longue maladie a depuis belle lurette remplacé le terrible mot de cancer que la médecine n’arrive toujours pas à juguler malgré de grands progrès accomplis. Nous ne sommes plus entre la vie et la mort; désormais notre pronostic vital est engagé. Cela fait nettement plus savant et nous donne l’impression que la situation est toujours sous contrôle. Le sigle IVG, avec sa connotation médicale et son aspect volontaire et assumé, fait moins peur que l’avortement qui suggère un échec. Enfin, les familles recomposées nous font oublier qu’auparavant elles se sont singulièrement décomposées. Quel miracle, tous ces mots qui nous font oublier nos maux!

La pensée idéaliste dominante refuse d’affronter la réalité.

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