Cherubini à l’honneur

Luigi Cherubini, né à Florence en 1760, s’est établi à Paris en 1786 et y est resté jusqu’à sa mort en 1742. Il s’adapta aux (ou se compromit avec les, c’est selon…) différents régimes de cette période mouvementée en écrivant aussi bien des musiques «révolutionnaires» qu’un nombre considérable d’œuvres religieuses. Il fut surintendant de la Chapelle de Louis XVIII et dirigea le Conservatoire de Paris de 1822 à sa mort. Haydn et Beethoven le tenaient en grande estime; Berlioz, quant à lui, l’a férocement caricaturé dans ses Mémoires, mais admirait sa musique. Fait exceptionnel, un concert lui est entièrement consacré le dimanche 10 novembre à 16 heures dans l’abbatiale de Romainmôtier, avec l’ensemble vocal DeMusica et l’orchestre de chambre fribourgeois, sous la direction de Marc Bochud. Au programme: deux œuvres pour orchestre, deux pièces pour chœur et orchestre et, surtout, le Requiem en ut mineur «à la mémoire de Louis XVI», immédiatement considéré à sa création, le 21 janvier 1817, comme un sommet de la musique religieuse et qui inspira plus ou moins ceux de Berlioz, Verdi et Brahms.