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FINMA = KGB?

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1979 1er novembre 2013

Lorsque, il y a un an, la FINMA a débarqué sans ménagement ni délai l’ensemble des dirigeants d’Assura, on pouvait s’interroger sur le ou les crimes qu’ils avaient commis. La FINMA nous a servi un manque de provision des assurances complémentaires Supra et la «complexité des structures» du groupe Assura. Pour y remédier, la FINMA a imposé à Assura un bailli fédéral, alémanique, en provenance d’une assurance concurrente, qui a eu accès à tous les chiffres et exercé seul les pleins pouvoirs pendant des mois avant – admirables arabesque latérale et conflit d’intérêts – de retourner à la concurrence…

Dans un article intitulé «Au fait, quel était le crime, Messieurs de la FINMA?», Jean-Claude Péclet s’indigne dans Le Matin Dimanche du 20 octobre:

[…] La question est: existe-t-il en Suisse un KGB au-dessus des lois? […]

«Dans les situations difficiles, nous devons agir rapidement et fermement», déclarait le directeur de la FINMA dans le rapport 2012. Elle a agi ici avec opaque brutalité et arrogance, tranchant avec la déférence dont elle a fait preuve face aux grandes banques. Un recours a été déposé contre la suspension des anciens dirigeants d’Assura. Il y a là les germes d’un scandale, mais peut-être pas celui qu’on croyait au départ.

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