Deux semaines avant la canicule
«Alors, tu râles contre la chaleur?» Nous nous voyons fréquemment apostrophé ainsi par nos meilleurs amis.
Eh bien pas du tout! D’abord, pour le plaisir de répondre «non» à la question, quelle qu’elle soit. Ensuite, évidemment, pour la satisfaction de faire le contraire de tous ceux – innombrables! – qui passent leurs journées à se plaindre du temps qu’il fait. Un tel lieu commun n’a pas sa place ici.
Mais si nous nous abstenons de manifester la moindre désapprobation contre la température, ou contre tout autre phénomène météorologique, c’est aussi parce que nous n’y voyons pas l’effet de la médiocrité, de l’incompétence, de l’ignorance, de l’inculture, du manque de goût, de la mauvaise foi, de la vanité, de la méchanceté ou de quelque autre défaut de nos (presque) semblables.
Contrairement aux idées fausses, aux phrases mal rédigées, aux comportements vulgaires, à l’art moderne, aux programmes informatiques bâclés, aux partis politiques et aux lois fédérales, la canicule, tout comme les nuages, la pluie ou la grêle, constitue une manifestation de la nature contre laquelle personne ne peut rien et avec laquelle il faut bien composer. Et en affirmant cela, nous nous inscrivons sciemment en faux contre ceux qui nous bassinent depuis des années avec leurs certitudes invérifiables sur le réchauffement climatique et sur le rôle de l’homme (et de la femme) dans une telle évolution.
A défaut de trouver une conclusion amusante, nous vous en proposons une savante, en vous signalant l’étymologie du mot «canicule», telle que la donne l’encyclopédie en ligne Wikipédia:
Canicule vient du latin Canicula, qui signifie «petite chienne», l’autre nom de l’étoile Sirius. Elle ne concerne donc à l’origine que la période annuelle du 24 juillet au 24 août, où cette étoile se couche et se lève en même temps que le Soleil, ce qui avait laissé penser aux anciens qu’il existait un lien entre l’apparition de cette étoile et les grandes chaleurs.
Il reste donc encore deux semaines avant la canicule.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Une mécanique inexorable – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Le BIC, propagandiste du régime – Jean-François Cavin
- A la recherche de l’identité vaudoise – Ernest Jomini
- Borgeaud, prophète en son pays – Yves Guignard
- Après Lavaux, la Bourgogne et la Champagne au Patrimoine mondial de l’UNESCO – Olivier Delacrétaz
- Les 75 ans du Centre Patronal – Antoine Rochat
- Visite de l’Académie de police de Savatan – Pierre-Gabriel Bieri
- La météo viole nos droits. Et alors? – Jacques Perrin
- Gaz vaudois: une poire pour la soif – Cédric Cossy
- Musique et montagne – Aspects de la vie vaudoise, Frédéric Monnier
- Juvenilia CXXI – Jean-Blaise Rochat