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Politique routière: pauvres amis de Morges!

Antoine Rochat
La Nation n° 1993 16 mai 2014

La politique fédérale des transports s’est enrichie d’un nouvel épisode ces dernières semaines, à savoir le projet de fonds routier.

Après l’acceptation en votation populaire du fonds ferroviaire (FAIF, financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire) et le refus de l’augmentation du prix de la vignette autoroutière, le Conseil fédéral a mis en consultation un projet de fonds routier (FORTA, fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération).

Trois aspects de ce projet fâchent particulièrement: la hausse prévue du prix des carburants, la part minime du gâteau revenant à l’Arc lémanique et l’abandon du contournement de Morges.

Le projet émanant des services de Mme Doris Leuthard envisage une hausse de douze à quinze centimes du prix de l’essence et du diesel pour contribuer au financement du nouveau fonds routier. Les associations d’usagers de la route (ACS, TCS et ASTAG) s’opposent à juste titre à cette mesure: une grande partie des taxes sur les carburants sert aujourd’hui à financer le rail et la caisse générale de la Confédération. L’initiative populaire dite «vache à lait», qui a réuni les cent mille signatures nécessaires, demande précisément que l’argent de la route revienne au financement des routes. Ce texte devrait être un bon moyen de pression dans les discussions à venir.

Les cantons de Vaud et de Genève ont fait part publiquement de leur mécontentement: sur 7,2 milliards de dépenses envisagées par le biais du nouveau fonds, seuls 300 millions sont prévus pour l’Arc lémanique (4,2%), alors que les deux cantons produisent près du quart des richesses helvétiques. «C’est l’arnaque du siècle pour les Romands», comme l’a bien dit M. Patrick Eperon, secrétaire patronal.

Enfin, le projet de grand contournement autoroutier de Morges passe aux oubliettes. Mme Leuthard semble dire aux Morgiens: «Vous avez refusé la hausse de la vignette, alors vous garderez l’autoroute au travers de votre ville, dans son tracé et son gabarit actuels.» De qui se moque-t-on?

Nous soutenons le principe d’un fonds routier, à l’instar du fonds ferroviaire, mais le Conseil fédéral doit remanier son projet en profondeur, pour en éliminer les défauts les plus criants.

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