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Les promesses de Doris Leuthard, conseillère fédérale

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1993 16 mai 2014

Dans son éditorial publié par 24 heures le 6 mai, Lise Bourgeois présente les conséquences pour le canton de la mise en œuvre de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT):

C’est une période âpre qui s’annonce pour la construction dans le canton. Contrairement aux dénégations de Doris Leuthard durant la campagne de la LAT, il s’avère aujourd’hui que l’application du texte voté par le peuple le 3 mars 2013 engendre des contraintes considérables.

A cause des exigences de la transition vers l’entrée en vigueur de la LAT, un moratoire va, de fait, s’appliquer dans le canton, jusqu’en 2017. Pas facile pour Vaud, où la pression démographique est la plus forte de Suisse.

[…] Désormais, chaque mètre carré destiné à être bâti devra se voir libéré ailleurs selon le principe de la compensation réelle et non financière.

Cette exigence va mettre des bâtons dans les roues de communes comme Lausanne ou Morges, par exemple. Ces villes ont des grands projets de logement sur des zones qui ne sont pas encore affectées à cet effet. Or elles ne disposent plus d’aucune réserve de terrain légalisé qu’elles pourraient dézoner pour effectuer la compensation exigée par la nouvelle loi. Du coup, il leur faudra négocier patiemment des échanges avec d’autres localités. Ou renoncer à leurs projets.

[…] La transition vers la LAT risque de coûter cher au canton. On nous avait promis le contraire, conclut naïvement la journaliste.

La conseillère fédérale n’en est pas à son premier coup: rappelons-nous les promesses de baisses des prix dans l’alimentation (à hauteur de plus d’un milliard) promises lors de la reprise unilatérale du principe du Cassis de Dijon. Résultat des courses (c’est le cas de le dire): maintien des prix et baisse importante de la qualité de certains produits.

Mais le meilleur est à venir, avec la Stratégie énergétique 2050: sortie du nucléaire au prix du massacre de nos crêtes par des centaines d’éoliennes, importations massives d’électricité, d’Allemagne (centrales au charbon) et de France (centrales nucléaires), assèchement de nos porte-monnaie.

Riantes perspectives!

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